Dans l'art du portrait, il y a ceux qui plantent le modèle dans le cadre pour circonscrire la personne à l'image, dans un face à face sans vague ou un tête-à-tête taurin.
Et puis, il y a ceux qui cherchent, qui risquent, qui jouent le tout pour le tout, quitte à renverser les rôles, friser le grotesque, frôler l’irrévérence. Ceux-là donnent une chance au hasard et aux étincelles.
Rémy Artiges appartient, bien sûr, à la seconde catégorie. Pour ses portraits, ouverts au jeu, à l'expérience et à la rencontre mais aussi pour ses reportages qu'il pense comme des aventures. Se retrouver devant l'objectif de Rémy Artiges, c'est suivre un chemin épique. En toute confiance et pour le meilleur.
Car cela peut se terminer sous une chaise, avec un animal mort ou en équilibre instable... Qui sait?
Clémentine Mercier
journaliste au service culture de "Libération"
In portraiture art, there are those who stick the model in the frame in order to confine the person to the image, in a face to face without ambiguity or a bullish face to face.
And then, there are those who search, who take risks, who go all out even if it means inversing roles, to the edge of grotesque, close to irreverance. Those give a chance to the unforeseen, to the sparks.
Rémy Artiges belongs of course to the second category. For his portraits, open to play, experimentation and a random encounter, but also for his stories that he thinks of as an adventure. To find oneself in front of Rémy Artiges lens, is to follow an epic route. With total trust and for the best.
Because it could end under a chair, with a dead animal or in un unstable balance... who knows ?
Clémentine Mercier
Journalist in the cultural section of "Libération"